Colette Nême

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Colette Nême
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Fonction
Vice-présidente
Université Paris-Panthéon-Assas
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Colette-Jeanne-Marie CordebasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Jacques Nême (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Université Paris-Panthéon-Assas (-)
Université Paris-Nanterre (-)
Université de Lyon (-)
Université de Grenoble (d) (-)
Université d'Alger (-)
Université de Paris (-)
Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (-)
Société générale de presse (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions

Colette Nême, née Colette Cordebas le à Boulogne-sur-Seine et morte le à Neuilly-sur-Seine, est une économiste française, professeure émérite à l'université Paris-Panthéon-Assas, spécialiste d'économie internationale et européenne. Elle est la deuxième femme reçue au concours d'agrégation des facultés de droit option sciences économiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Colette Nême est née le à Boulogne-sur-Seine de René Cordebas, ingénieur civil des mines, et de Madeleine Pillon[1]. Elle étudie au lycée Racine, puis à l’Institut d’études politiques de Paris et la Faculté de droit de Paris d'où elle en sort docteur en économie en 1956. Sa thèse porte sur la théorie monétaire de Dennis Holm Robertson[2]. En 1960, elle devient la deuxième femme reçue au concours d'agrégation des facultés de droit option sciences économiques, douze ans après Jane Aubert-Krier[1],[3].

Elle commence sa carrière professionnelle en tant que rédactrice à la Société générale de presse (1951), puis devient attachée de direction à la Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur (1953)[1]. En 1957, elle devient assistante à la faculté de droit de Paris, puis chargée de cours à la faculté de droit d'Alger (1958), maître de conférences à la faculté de droit de Grenoble (1960), professeure titulaire à la faculté de droit de Lyon (1962), professeure à l'université de Paris-Nanterre (1968) et enfin professeure à l'université Paris-Panthéon-Assas à partir de 1971[1].

En 1979, le ministre du travail commande une série de rapports sur la politique de l'emploi afin d'établir un diagnostic précis de la situation. Colette Nême est chargée de celui sur le conseil en recrutement en France, dit « Rapport Nême »[4],[5].

Elle est autorisée à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 7 mai 1997 et est maintenue en activité en surnombre jusqu'à la fin de l'année universitaire 1999-2000[6].

Elle est l'auteure de nombreux ouvrages d'économie, notamment dans le domaine de l'économie internationale et européenne[7]. En 2014, elle auto-publie un roman, Le druide, le Romain et la verveine. Elle meurt le à Neuilly-sur-Seine[8].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle épouse le journaliste, économiste et enseignant Jacques Nême (1930-2001) le . Le couple a trois enfants[1].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La Compagnie des messageries maritimes, mémoire de l'institut d'études politiques sous la direction de Bernard Chenot, 1951[13]
  • La Théorie monétaire de Sir Denis H. Robertson, thèse, 1956[2]
  • Économie européenne, 1970
  • Organisations économiques internationales, 1972
  • Daniel Villey et Colette Nême, Petite histoire des grandes doctrines économiques,
  • Politiques économiques comparées, 1977
  • Le conseil en recrutement en France, dit « Rapport Nême » remis au Ministre du Travail, 1979
  • Théorie de l'économie internationale, 1989
  • Économie internationale, fondements et politiques, 1991
  • Relations monétaires internationales, 1993
  • Économie de l'Union européenne, analyse d'un processus d'intégration, 1994
  • Colette Nême, La pensée économique contemporaine depuis Keynes, Economica, (ISBN 978-2-7178-4243-2)
  • Le druide, le Romain et la verveine, 2014

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Who's Who in France, (lire en ligne), p. 1223
  2. a et b Colette Cordebas, La Théorie monétaire de Sir Denis H. Robertson, Faculté de droit, (lire en ligne)
  3. Luc Marco et Cédric Poivret, Histoire de la pensée gestionnaire française (XVIe – XXIe siècle), Edi-Gestion, , 494 p. (lire en ligne), p. 108
  4. Didier Pourquery, Chasseurs de têtes : enquête sur une profession indiscrète, Stock (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-234-10879-0, lire en ligne)
  5. André Méric, Avis au nom de la Commission des Affaires sociales sur le projet de loi de finances pour 1980, adopté par l'Assemblée nationale, (lire en ligne), p. 50
  6. Arrêtés du 19 mars 1996 portant admission à la retraite (enseignements supérieurs) (lire en ligne)
  7. Colette Nême, Relations monétaires internationales, Hachette Éducation (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-01-461683-5, lire en ligne)
  8. a b et c « Colette Nême », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  9. Grande chancellerie de la Légion d'honneur Au grade d'officier (lire en ligne)
  10. « LEGION D'HONNEUR (suite ) », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Décret du 15 mai 2000 portant promotion et nomination », sur www.legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  12. « Article - Grande chancellerie de la Légion d'honneur Au grade d'officier - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  13. Colette Cordebas et Bernard Chenot, La Compagnie des messageries maritimes, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]